L’Europe exige que tous les États membres introduisent un Point d’accès national (NAP), une plateforme de données qui permet d’accéder à des ensembles de données adaptés au développement des services d’informations sur les déplacements. Ainsi, les fournisseurs de transport et les entreprises technologiques peuvent retrouver les (méta)données et leurs propriétaires sur une seule plateforme, et les utiliser.
 

L’idée qui se cache derrière ce projet ? S’assurer qu’à terme, les voyageurs trouvent rapidement la bonne information pour tous les modes de transport européens possibles. De préférence sur un seul site et sur une seule application. Le NAP est donc un élément important pour réaliser le transfert modal et permettre aux voyageurs de laisser leur voiture de côté et d’opter pour les transports plus durables.

Le SPF Mobilité et Transports a collaboré avec les trois administrations de transport régionales pour permettre et pour financer la plateforme de données. Les partenaires ont unanimement choisi un modèle simple : une plateforme de données avec un registre qui contient essentiellement des métadonnées, ou des données sur les données. Ensuite, les utilisateurs demandent les ensembles de données aux propriétaires.

Prochaine étape : qui va élaborer et gérer la plateforme ? Le SPF Mobilité a finalement trouvé un partenaire fiable, l’Institut Géographique National (IGN) qui collecte, gère et publie des données géographiques de la Belgique.

Toute personne offrant aujourd’hui un service de transport en Belgique, qu’il s’agisse de transport régulier ou à la demande, est tenue de s’enregistrer sur le site transportdata.be. Cela inclut les gestionnaires de voirie et les gestionnaires de l’infrastructure. Toutefois, tous les propriétaires de données ne se sont pas encore enregistrés. Notre SPF a délibérément opté pour un lancement en douceur, parce que la plateforme est encore en cours d’élaboration et les entreprises avaient d’autres préoccupations à cause de la Covid-19. Des campagnes d’information et des ateliers annuels encouragent les entreprises à enregistrer leurs données et à augmenter considérablement le nombre d’ensembles de données à l’avenir.

Les catégories de données et les ensembles de données seront étendus, tout comme les possibilités d’adaptation pour les utilisateurs. L’Europe prévoit la prochaine date butoir pour l’extension du NAP en décembre 2023, comme une plus grande portée géographique. En pratique, cela signifie que toutes les rues et tous les modes de transport de notre pays seront sur cette plateforme de données. À l’heure actuelle, elle se limite encore aux grands axes routiers.

La Commission européenne révise actuellement la règlementation en vigueur. Nous savons déjà que les données dynamiques seront obligatoires. C’est un point positif, parce qu’il s’agit de données en temps réel comme les perturbations, les ralentissements, les annulations. C’est très important pour les développeurs d’applications multimodales MaaS.
 

Les données dynamiques nous rapprochent du concept de la Mobilité en tant que service (MaaS) qui consiste à planifier, réserver et payer tous les transports possibles à travers des applications. Le voyageur y est alors le point central et se voit offrir un itinéraire de voyage intégré. Grâce au NAP, nous avons définitivement passé le cap de la mobilité intelligente.