En octobre 2020, l’accord de gouvernement planifiait de multiples actions destinées à soutenir la mobilité durable et la promotion du rail. Parmi elles figure l’ambition de transformer Bruxelles en un pôle ferroviaire international. L’esprit du projet correspond au souhait global de rediriger le transport routier et aérien vers l’usage du train. Au programme : l’amélioration des connexions entre les aéroports et le réseau ferroviaire ainsi que le renforcement des liaisons internationales – notamment de nuit – entre les grandes villes d’Europe.

Notre mission au SPF Mobilité et Transports est de concrétiser les objectifs du gouvernement. Notre rôle est de soutenir et faciliter les projets et initiatives des opérateurs ferroviaires. Nous leur fournissons des renseignements, clarifions les enjeux réglementaires et cherchons des pistes d’amélioration. Le SPF Mobilité et Transports participe également au travail réalisé au sein d’une plateforme de concertation européenne.

Un réseau ferroviaire international performant nécessite un gros effort de coordination entre les différents pays. Depuis fin 2020, une plateforme européenne de concertation pilote les débats. Cette plateforme réunit les Etats mais également les différentes organisations du secteur comme les entreprises de transport ou la fédération européenne des passagers. Les problématiques inhérentes à l’organisation ferroviaire internationale sont multiples : contraintes techniques, logistiques, expérience utilisateurs, protection des données, etc.
 

Pour un Etat comme la Belgique, dont le territoire est limité, les trains de nuit et les liaisons à grande vitesse n’ont de sens qu’en étroite synergie avec les pays voisins. Les collaborateurs du SPF sont très impliqués au sein de la plateforme. Ils réalisent des analyses et préparent les contributions en amont, alimentent les échanges et assurent le relai des initiatives nationales.

Fin 2022, le gouvernement a approuvé un avant-projet de loi destiné à apporter une aide financière aux opérateurs de trains de nuit. Le droit européen impose aux entreprises de services ferroviaires le paiement de leur consommation énergétique, ainsi qu’une redevance aux gestionnaires des infrastructures. Si le texte est avalisé par la Commission Européenne, ces charges financières feront l’objet d’une intervention publique. Le succès de ce projet devrait voir augmenter significativement l’offre de trains de nuit au départ de Bruxelles.

Le développement des services ferroviaires internationaux implique également la participation de nombreux acteurs. Entrepreneurs privés, gestionnaires d’infrastructures, États, ...  Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, le pouvoir décisionnaire n’appartient pas toujours aux États. Le SPF Mobilité et Transports n’intervient pas dans les tractations commerciales mais joue son rôle de conseil, de renseignement et de facilitation dans les négociations internationales.